épicondylite

L’épicondylite, également appelée tennis elbow, est une inflammation du tendon des muscles épicondyliens situé sur la partie externe du coude. Ce trouble musculosquelettique (TMS) est répertorié dans le tableau 57 des maladies professionnelles.

Cette tendinite du coude résulte généralement d'une sollicitation excessive et prolongée du coude et des muscles épicondyliens souvent associée à un manque de récupération. Cette pathologie est particulièrement fréquente chez les sportifs, notamment chez les tennismen, mais aussi chez les travailleurs manuels sollicitant intensément les muscles du bras. L'épicondylite est à différencier de l'épitrochléite (ou golf elbow) qui affecte la partie interne du coude. 

L'épicondylite se manifeste par des douleurs localisées au niveau du coude, sur la partie externe, qui descendent parfois au niveau de l'avant-bras. Ces douleurs augmentent généralement à l'effort, à la palpation du coude et à l'étirement des muscles épicondyliens. 

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L’épicondylite, ou tennis elbow, correspond à l’inflammation du tendon des muscles épicondyliens qui s’insère sur l’épicondyle latéral de l’humérus, au niveau du coude. Ces muscles incluent : 

• Muscle court extenseur radial du carpe qui se termine sur la face dorsale de la base du troisième métacarpien.
• Muscle extenseur commun des doigts qui se termine sur les phalanges des quatre derniers doigts.
• Muscle extenseur propre du cinquième qui se termine sur les phalanges de l’auriculaire.
• Muscule extenseur ulnaire du carpe qui se termine sur le tubercule postéro-médial de la base de l’auriculaire.
• Muscle supinateur qui se termine sur la face antérieure du tiers supérieur du radius.

Ces muscles permettent l’extension du poignet, l’extension des doigts, l’adduction du poignet et la supination de l’avant-bras. Ils sont innervés par le nerf radial, issu des racines C6, C7, C8 et D1.

Images fournies gracieusement par Visible Body www.visiblebody.com

L'épicondylite peut être causée par divers facteurs : 

• Mouvements répétitifs : l'utilisation excessive du coude et du poignet, notamment les rotations de l'avant-bras (pronation et supination), l'extension du poignet ou encore la préhension, augmente le risque de tendinite du coude. 
• Microtraumatismes répétés : les gestes professionnels et sportifs contraignants (préhension, lancer, utilisation d'outil) peuvent provoquer une irritation et une inflammation du tendon des muscles épicondyliens.
• Utilisation d'outils et vibration : l'usage intensif d'outils manuels comme les perceuses, les marteaux ou les couteaux de cuisine ou tout autre équipement générant des vibrations, contribue à l'inflammation des tendons, aggravant ou déclenchant une épicondylite. 
• Mauvaises postures : l'adoption de postures inadaptées pendant le sport ou le travail, notamment celles qui sollicitent les avant-bras et les poignets, contribuent également à l'apparition d'une épicondylite.  
• Reprise soudaine d'une activité physique : après une période d'inactivité, une augmentation soudaine de l'intensité ou de la fréquence des entraînements peut être à l'origine d'une tendinite du coude.  

Les professions les plus touchées par l'épicondylite sont : les métiers du bâtiment, l'industrie et le travail à la chaîne, la restauration, le transport, la mécanique ou encore le secrétariat. 

Les activités pouvant être à l'origine de l'épicondylite sont : les sports de raquette, le tennis, les sports de lancer, le golf, les sports de combat, le bricolage, le jardinage ou encore la pratique de certains instruments de musique. 

Les symptômes de l'épicondylite varient en fonction de la gravité de l'inflammation du tendon des muscles épicondyliens. Les plus courants incluent : 

• Des douleurs du coude, localisées sur la partie externe, à l'insertion du tendon épicondylien. Les douleurs peuvent descendre au niveau de la face postérieure de l'avant-bras et parfois s'étendre vers l'épaule ou le poignet.  
• Des douleurs accentuées par l'effort, notamment lors des mouvements impliquant une extension du poignet, de la main et des doigts ainsi que lors des mouvements de supination de l'avant-bras (rotation externe). Les actions de préhension, comme saisir un objet ou serrer le poing, peuvent accentuer les douleurs du coude et entraîner une faiblesse musculaire. 
• Des douleurs à l'étirement des muscles épicondyliens, lors des mouvements impliquant une flexion du poignet, de la main et des doigts. 
• Des douleurs à la palpation du bord externe du coude, au niveau du tendon épicondylien, sur l'épicondyle latéral de l'humérus. 
• Une raideur du coude, notamment le matin ou après une période de repos prolongé. 

En l'absence de traitement, ces symptômes peuvent s'aggraver et évoluer vers une tendinite chronique du coude, limitant les capacités fonctionnelles du coude et de la main et rendant certaines activités quotidiennes difficiles. 

Le diagnostic de l'épicondylite (ou tennis elbow) repose généralement sur un examen clinique. Une échographie ou une IRM peuvent être réalisées pour observer l'inflammation du tendon des muscles épicondyliens et éliminer d'autres pathologies.

Le traitement de l'épicondylite dépend de la cause et de la sévérité de l'inflammation : 

• Repos : l’arrêt des gestes répétitifs et des activités responsables de l'épicondylite est souvent nécessaire.
• Port d’une attelle : le port d'une coudière permet de stabiliser le coude, réduire la douleur du coude et limiter les mouvements nocifs. 
• Médicaments : les anti-inflammatoires et les antalgiques peuvent être prescrits pour soulager la douleur et réduire l'inflammation du tendon épicondylien.  
• Kinésithérapie et Ostéopathie : un traitement manuel et des exercices adaptés aident à relâcher les tensions, améliorer la mobilité articulaire du coude et renforcer les muscles épicondyliens. 
• Infiltrations : en cas de douleurs persistantes, une infiltration locale peut être réalisée mais celle-ci peut avoir un effet néfaste pour le tendon épicondylien.
• Chirurgie : en dernier recours, une intervention chirurgicale peut être envisagée.