tendinite d'achille

La tendinite d'Achille, aussi appelée tendinopathie achilléenne, est une inflammation du tendon d'Achille situé à l'arrière de la cheville, reliant le muscle triceps sural (mollet) à l'os calcanéum (talon). Ce trouble musculosquelettique (TMS) est répertorié dans le tableau 57 des maladies professionnelles. 

La tendinite d'Achille résulte généralement d'une sollicitation excessive et prolongée du tendon d'Achille, souvent associée à un manque de récupération. Cette pathologie est particulièrement fréquente chez les sportifs, notamment ceux pratiquant la course à pied, le football ou le basketball.

La tendinite d'Achille se manifeste par des douleurs localisées à l'arrière du talon, au niveau de l'insertion du tendon d'Achille, qui remontent parfois dans le mollet. Ces douleurs augmentent généralement à l'effort, à la palpation du talon et à l'étirement du tendon d'Achille.

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Le tendon d'Achille fait suite au muscle triceps sural, qui s’insère à l'arrière du talon, sur l'os calcanéum. Le muscle triceps sural se compose de :  

• Muscles gastrocnémiens qui sont constitués de deux chefs (latéral et médial) et qui se terminent au-dessus des condyles fémoraux, juste au-dessus du genou.
• Muscle soléaire qui s'insère sur la face supérieure et postérieure de la tête de la fibula et sur la face supérieure et postérieure du tibia.

Le tendon d'Achille et le muscle triceps sural forment l’appareil extenseur de la cheville. Ils jouent un rôle essentiel dans la marche, la course et le saut, en permettant la flexion plantaire (se mettre sur la pointe des pieds), et contribuent à la stabilité de la cheville. Ils sont innervés par les racines rachidiennes de L5 à S2. 

Images fournies gracieusement par Visible Body www.visiblebody.com

L'inflammation du tendon d'Achille peut être causée par divers facteurs :  

• Mouvements répétitifs : l'utilisation excessive du pied et de la cheville, notamment en flexion et en extension, augmente le risque de tendinite d'Achille.  
• Microtraumatismes répétés : les gestes professionnels et sportifs contraignants (sauts, changements rapides de direction, marche ou course prolongée) peuvent provoquer une irritation et une inflammation du tendon d'Achille.   
• Position prolongée sur la pointe des pieds : cette position augmente la tension sur le tendon d'Achille, favorisant son inflammation. 
• Mauvaises postures : des désalignements au niveau des pieds (plats ou creux), des genoux (valgus ou varus) ou des hanches peuvent accroître la tension sur les tendons, augmentant ainsi le risque de tendinite d'Achille.
• Chaussures inadaptées : le mauvais maintien du pied ou le manque d'amorti peuvent contribuer à des déséquilibres biomécaniques, rendant le tendon d'Achille plus vulnérable aux blessures.  
• Reprise soudaine d'une activité physique : après une période d'inactivité, une augmentation soudaine de l'intensité ou de la fréquence des entraînements peut être à l'origine d'une tendinite d'Achille.

Les professions les plus touchées par ce trouble musculosquelettique sont : les métiers du bâtiment, la propreté, la vente, la restauration ou encore le mannequinat.

Les activités pouvant être à l'origine de ce trouble musculosquelettique sont : la course à pied, le saut, l’athlétisme, la gymnastique, le basket, le volley, le hand ou encore la marche prolongée.

Les symptômes de la tendinite d'Achille varient en fonction de la gravité de l'inflammation. Les plus courants incluent :

• Des douleurs localisées à l'arrière de la cheville, au niveau du tendon d'Achille, qui peuvent remonter vers le mollet, notamment dans le muscle triceps sural. 
• Des douleurs aggravées par l'effort, surtout au début d'une activité physique comme la marche, la course ou la montée des escaliers. Ces douleurs diminuent temporairement à mesure que l'effort se poursuit mais peuvent s'aggraver après l'effort ou le lendemain. 
• Des douleurs à l'étirement du muscle triceps sural et du tendon d'Achille, lors des mouvements impliquant une flexion dorsale de la cheville (extension du pied).   
• Des douleurs à la palpation du tendon d'Achille, en particulier 2 à 7 cm au-dessus du talon. Le tendon peut sembler épaissi et présenter parfois un nodule fibreux.
• Une raideur, notamment le matin au premier pas après une période de repos prolongée.  

Ces symptômes peuvent s'intensifier si le tendon n'est pas suffisamment mis au repos. En l'absence de traitement, la tendinite non traitée peut évoluer vers une déchirure et une rupture du tendon d'Achille qui survient généralement lors d’un mouvement brusque ou d'un changement soudain de direction pendant une activité physique. La déchirure et la rupture du tendon d'Achille se manifeste par une douleur intense et soudaine, une incapacité à marcher et une anomalie visible et palpable du tendon. 

Le diagnostic de la tendinite d'Achille repose généralement sur un examen clinique. Une échographie ou une IRM peuvent être réalisées pour observer l'inflammation du tendon d'Achille et éliminer d'autres pathologies.

Le traitement de la tendinite d'Achille dépend de la cause et de la sévérité de l'inflammation : 

• Repos : l’arrêt des gestes répétitifs et des activités sollicitant la cheville et le pied est souvent nécessaire.
• Port d’une attelle : le port d'une chevillière permet de stabiliser la cheville, réduire la douleur et limiter les mouvements nocifs.
• Port de talonnettes ou de semelles : cela permet de soulager la tension au niveau du tendon d'Achille. 
• Médicaments : les anti-inflammatoires et les antalgiques peuvent être prescrits pour soulager la douleur et réduire l'inflammation du tendon d'Achille.
• Kinésithérapie et ostéopathie : un traitement manuel adapté aide à relâcher les tensions, améliorer la mobilité articulaire et renforcer les muscles du mollet. 
• Infiltrations : en cas de douleurs persistantes, une infiltration locale peut être réalisée mais celle-ci peut avoir un effet néfaste pour le tendon.
• Chirurgie : en dernier recours, une intervention chirurgicale peut être envisagée.